mardi 30 octobre 2007

Día del patrimonio

Ou comment la loose a ponctué une des mes journées


Dimanche 7 octobre, réveil à 9h (dans ma tête 10h, il y avait eu le changement d’horaire la loose pointe son nez), la veille je m’étais dit que profiter du jour du patrimoine (même principe qu’en France) serait une bonne idée pour visiter des trucs pas vus avant et pas forcément accessibles.

C’était sans compter la flemme post-partiel assez importante (reloose)…Bin, le contre–coup des révisions qui ont duré une semaine, j’ai cherché un peu les lieux à visiter et j’ai perdu pas patience mais plus l’envie de passer une demi-heure, une heure à choisir. Oui, j’assume, sur coup j’ai été très paresseux, la loose, quoi. Bon faut dire que je ne savais pas trop quoi je n'avais pas vu qui ne soient dans un quartier que j'avais déjà vu... Bon, loose de toute façon!!

Mais bon Carolina, une uruguayenne (oui, avec ce prénom, y a des chances qu’elle le soit), m’a proposé d’aller avec des amies à elle à une représentation de je ne sais plus trop quoi (en fait « un acto » = un acte, une représentation de ce qu’on veut) pour le jour du patrimoine à l’Estadio Centenario à 10h30, chose que j’avais acceptée.

Mais quand il s’agit de faire dans la loose, je peux faire fort et donc à cause du changement d’horaire, je me pointe une heure après le début du truc.

Mais bon, finalement Carolina aussi et donc je suis pas tellement en retard que ça...C'est bon de ne pas se sentir seul dans la loose :-D

Décision est prise (ou avait été prise avant sans moi par Caro et sa bande je crois) d’aller à la Escuela Militar Aeronautica voir des acrobaties d’avion (et, pour elles, en profiter pour voir une amie à elle qui étudie là-bas).

Donc bus pendant une heure où j'en ai profité pour comater un peu et on se retrouve dans cette école.

Bon, difficile de ne pas comprendre que c'est une école d'aéronautique, plein d'avions sont « exposés » :



On va voir l’amie en question qui doit faire visiter à horaires réguliers les locaux de son bâtiment de chambrée…la pauvre.

Y avait aussi des voitures exposées aussi :


Avec bien sûr des gens qui ne trouvaient pas mieux que de s’installer dans les voitures alors qu’ils y avaient des barrières mais, bon, faciles à franchir.

On décide de faire la queue pour aller à l’intérieur d’un Hercules (un avion, hein!!). Bonjour la file (l'avion est dans le fond, on voit surtout les ailes) :


Et même pas une minute après, ils ferment…La loose, wouhou!!!! Bon, bin, tant pis, on fera sans.

On va donc s’installer sur un talus, petite photo en attendant :


De gauche à droite : Kyria, Yamila, Laura et votre serviteur. Carolina est derrière l’appareil

Et ensuite ils annoncent qu’ils vont faire décoller les différents avions, faire des acrobaties et sauter en parachute…bon pas tout en même temps, ça ferait un beau bazar sinon, hein.






Voilà pour les avions, bon, ça reste quand même impressionnant de voir des bastringues qui pèsent quelques tonnes arriver à voler…Dommage que ça soit fréquemment pour des fins militaires.

Et les parachutistes :



Le deuxième portait le drapeau uruguayen, mais vu qu’il bougeait tout le temps, c’était pas simple d’arriver à le photographier avec le drapeau, d’ailleurs j’y suis pas arrivé.

Ensuite, la batterie de l’appareil étant vide, pas de photos. Là, la loose était à son maximum.

Toujours est-il qu’il y a eu une fanfare qui a joué une bonne dizaine ou vingtaine de morceaux et là où j’ai trouvé ça bien, c’est qu’ils jouaient de tout et pas seulement des airs super patriotiques comme je le craignais. J’en ai profité pour manger une hamburguesa casera (un hamburger maison quoi, rien à voir avec un MacDo)...Obligé, j’avais presque pas mangé depuis le matin.

Puis enfin a eu lieu le moment où ils retirent les drapeaux des hampes, on a attendu une demi-heure, trois quarts d’heure sous le soleil qui ne voulait pas se décider à baisser donc une léthargie s’installait facilement. Une fois la cérémonie finie, tout le monde se dirige vers les bus et par chance, on trouve des places assises, y avait un monde pas possible. Oui, la loose a décidé de laisser un peu de répit, ça aurait beaucoup pour la journée.

Voilà, de toute façon, durant la journée, j’ai vachement marché aux antennes vu que j’avais encore la fatigue des révisions dans les pattes.

Résumé de la journée : Qu'est-ce qu'on dit? Merci la loose!! Bon et bien sûr merci Caro parce que j'ai passé la journée hors de chez moi après une semaine de révisions intenses!!

Prochain épisode : Pilsen Rock.

Ah, et sinon hier c'était le jour des gnocchis (tous les 29 du mois), donc repas chez Lugdivine en compagnie d'Hélène (française) et Martin (uruguayen), d'une uruguayenne, d'une canadienne et d'une danoise.
J'ai d'ailleurs appris que les employés qui ne viennent quasiment pas travailler (juste le jour de la paye (le 29)), sont appelés pour se moquer les gnocchis.

dimanche 28 octobre 2007

Colonia del Sacramento

Samedi 22 septembre, levé à 7h du mat’ pour aller dans le quartier du Prado, j’arrive à 8h30 devant chez Gustavo qui avait proposé de nous emmener, moi et Ketsia, visiter Colonia (emplacement sur la carte) :




J'attends un petit moment dans la rue, profitant qu'il ne fait pas froid et du soleil bien présent jusqu'à ce que Gustavo sorte pour aller prendre sa voiture au garage. Dans ledit garage, deux voitures attirent mon attention :

De très vieux modèles, n’est-ce pas ? Ici voir des modèles aussi vieux, même plus, n’est pas rare. Pour reprendre les mots de Gustavo : « tant que ça fonctionne, on roule avec ».este à voir la consommation des engins…


Ketsia arrive, on part chercher la mère de Gustavo qui est aussi du voyage et nous partons pour Colonia.

Nous passons notamment par un raccourci. On a donc roulé en rase campagne…rase est bien le mot, la campagne était relativement plate :



La voiture est passée par des endroits….perso je priais un peu pour les essieux et pour que les amortisseurs fassent bien le boulot malgré la confiance (sûrement fondée) que Gustavo a en sa voiture :



A l’approche de Colonia, ce ne sont pas les platanes qui bordent la route mais des palmiers :


Colonia est la plus vieille ville du pays, elle a d’abord été construite par les portugais en tant que ville de garnison : en effet, elle se situe à un emplacement géographique stratégique. Pour cela, elle a été maintes fois prise par les espagnols et reprise par les portugais puis par les brésiliens jusqu’à l’Uruguay devienne indépendant, la ville devint alors la capitale du département homonyme. Voilà pour l’aspect historique.

Donc ce qu’on a visité en particulier, c’est la vieille ville :





Là, c'est moi et Ketsia dans la "Calle de los suspiros" (Gustavo prend la photo), la rue des soupirs, les esclaves et les prisonniers passaient par là (pourquoi ce nom? Pensez au Pont des soupirs de Venise pour la raison du nom).



Le phare de Colonia


Panorama de la "Calle San Pedro"



Azulejos (carreaux de faïence) formant la carte de la vieille ville de Colonia. A noter que les azulejos (les anciens, hein) de Colonia viennent quasiment tous de France :-P







La basilique San Sacramento


Dans la basilique.


Puis on a mangé sur une plage avec vue sur la ville. Bon on avait amené un ou deux sandwichs et des fruits, Ketsia et moi, mais la mère de Gustavo avait carrément cuisiné !!!! Puis pas qu’un peu, elle avait fait comme trois quatre plats bien nourrissants…Et elle avait amené des galletitas (biscuits), impressionnant à voir!! Elle s'est donnée du mal quand même. Franchement après le « pique nique », on n’avait vraiment plus faim et perso une petite envie de dormir post-digestive m’a tenaillé pendant une heure. Vue du panorama durant le pique-nique :




Passage par la Plaza de Toros, les anciennes arènes je pense (la corrida est interdite en Uruguay depuis plus d’un siècle, la dernière corrida uruguayenne a eu lieu le 2 mars 1890) :




Retour à l’ancienne ville…Ah oui, le truc très touristique, c’est les gars déguisés en soldats (bon, j’ai considéré que cette fois-ci ce serait dommage de pas le faire, vu que les mecs avaient vraiment les têtes de l’emploi si je peux dire ça comme ça) :



Si quelqu'un sait quel est ce genre d'arbre, je suis preneur (une note dans les commentaires). Le genre d'arbres à film d'épouvante je trouve. :-D

Et il y avait aussi un groupe de candombe (musique typique uruguayenne aux influences africaines) qui se baladait dans les rues avec deux clampins qui dansent (perso, l’accoutrement du gars me fait penser aux pailhasses…au moins pour le haut-de-forme et l’espèce de barbe...ouais, c'est un prétexte pour parler des pailhasses) :




Et on prend le chemin du retour. On passe notamment par Rosario où il y a quelques murs peints (rien à voir avec des graffitis ou des tags) :




Bon, sinon une plantation d’arbres destinés à devenir du papier, donc directo à Botnia, une entreprise finlandaise de fabrication de pulpe de bois pour la fabrication du papier. C’est aussi la pomme de discorde actuellement entre l’Uruguay et l’Argentine : cette dernière accuse l’entreprise de polluer le fleuve Rio de Plata, frontière naturelle entre les deux pays, et pour protester, ils bloquent les ponts qui joignent les deux pays…Bon prenons un peu de recul si vous voulez bien : en fait l’Argentine aurait aimé profité de la mise en service de ce type d’industrie sur son territoire et donc en représailles coupe les liens commerciaux (pas tous mais une grosse partie vu que les transports de marchandises se font surtout par camion) en coupant les ponts (comme disent les Uruguayens : « cortan los puentes »). Et en tant qu’entreprise scandinave concernée par l’environnement, elle a réalisé une étude sur l’impact de cette usine sur la région dont le rapport a été mis en ligne sur son site. Bon, voilà la photo, ce sont des eucalyptus a priori (d'après le site) :



Et enfin on est passé pas loin d’une prison, celle de Libertad (ironique, non ?) :


En fin de compte, une bonne journée, et merci à Gustavo d'avoir proposé cette visite.

Voilà, la prochaine fois, ce que j’ai fait le jour du patrimoine (Dia del patrimonio).

jeudi 25 octobre 2007

Palacio legislativo y museo del Gaucho

Palacio legislativo

Donc le vendredi 21 septembre, avec Ketsia, direction le Palacio Legislativo, siège de "l'Assemblée Nationale" uruguayenne et du Sénat. L'édifice est de style néo-classique, l'architecte était italien (de son nom Vittorio Meano si vous voulez tout savoir) mais celui-ci est mort avant la fin du projet, c'est un autre italien (de son nom Cayetano Moretti si vous voulez encore tout savoir) qui a repris la direction de la construction (qui avait commencé le premier juillet 1906) jusqu'à son aboutissement.

Bon, déjà visite gratuite, ça fait plaisir (en tout cas, on n’a pas payé, donc je suppose…en fait je me souviens plus si on avait pris ce renseignement...Je crois que oui, bon sang, Alzheimer serait-il pour bientôt?? A mon age???).

On se mêle au groupe de touristes qui attendent aussi (a priori il y a entre autres des brésiliens, des italiens...) qui prennent plaisir à se faire tirer le portrait avec les gardes en faction :


C’est quand même marrant ce réflexe de les photographier avec soi dessus (bon, je parie qu'on va me dire que les photographier tout court...ouais, j'assume, y a un problème?? :-D). Rien qu’à les regarder, on voyait que ça les gonflait sensiblement…

On entre et bon, c’est à fond le marbre, entre autres, les photos parlent d’elles-mêmes :







Là, ils gardent la constitution (si ma mémoire est bonne)

Voilà pour le « Vestibule d’honneur ».


Ensuite on est passé dans la salle contenant la première constitution de la République Orientale d’Uruguay :


Là, même topo, un max de gens qui se mettent à photographier les gardes (aussi la constitution, hein mais certains séparément ou avec soi sur la photo).


Y avait aussi les fresques suivantes :


En haut, c’est une allégorie de l’Espagne découvrant les Amériques (encore une fois si ma mémoire est bonne…), en-dessous, bin, désolé mais là, pas beaucoup de souvenir si ce n’est qu’il y a quelques officiers qui ont marqués l’histoire du pays.


En haut, une allégorie du travail je crois et en dessous, si mon souvenir est bon et vu l’ambiance décrite dans la fresque, surement la proclamation de la République Orientale d’Uruguay.


Ensuite direction une autre salle (« Salon de los Perdidos » ?) :




Un plafond qui arrache !!


Et des peintures représentant certains généraux importants de l’histoire de la formation du pays :

Lavalleja

Rivera

« La bataille des pierres » (batalla de las piedras), première victoire des révolutionnaires contre les espagnols, et c’est aussi la plus grande victoire d’Artigas, si vous voulez plus d’infos sur cette bataille significative pour l’histoire de l’Uruguay, allez voir par ici.


Ensuite la salle du Sénat :

A gauche, le drapeau de l'Uruguay, à droite, le drapeau d'Artigas (une bande blanche au milieu de deux bandes bleues barrée d'une bande rouge transversale).




Puis passage dans la bibliothèque :

Perso, j'aurai une bibliothèque comme ça, je lirai quasiment toute la journée...Et non je ne suis pas un intello, faut voir la bibliothèque pour comprendre.

Pour finir par la chambre des députés :




Là, il y a écrit une citation d'Artigas : Mi autoridad emana de vosotros, y ella cesa ante vuestra presencia soberana (mon autorité émane de vous et elle cesse en votre présence souveraine).

Une fois la visite fine, direction l’avenue « dieciocho de julio » pour le musée du gaucho, j’en profite pour prendre quand même une photo du palais :



Museo del gaucho y de la moneda :

Alors ce musée se divise en deux parties : au premier étage, l’exposition permanente de pièces et de billets…Le tour est vite fait pour un non-numismate.

Et au deuxième étage, le thème est le gaucho :

  • Les bombillas, il y en a même une en fibre tressé et une autre en ivoire (elles sont au milieu) !!



  • Plein de matés ou de récipients à maté (donc qui ne sont pas la calebasse mais qui étaient utilisés pour...je ne sais pas si je suis très clairlà, sinon demandez dans les commentaires) :




  • La guampa, gourde en corne :


  • Les « couteaux » :



Grands surins, non ?

  • Ensuite les boleadoras, héritage culturel des tribus autochtones, servant à attraper le bétail :


  • Les lances qui servaient à « chasser » le bétail, ce qui signifie couper les tendons des pattes arrières avec la demi-lune en bout de lance pour pouvoir s’approcher suffisamment près de l’animal pour l’égorger, enfin on débitait la viande, le cuir et la graisse. Il faut voir que les gauchos au début n’avaient pas d’autres moyens pour manger que chasser :


  • Sinon une scène avec trois gauchos jouant à la taba, un jeu de hasard :


J’ai surtout remarqué le tabouret en os



  • Bon, et enfin dernière salle, tout pour le cheval :





En résumé, le musée du Gaucho fait prendre conscience entre autres deux choses :

  • le gaucho est une figure emblématique de l'Uruguay en ce qui concerne la formation du pays, sa culture...
  • tout est bon dans le boeuf : cuir, cornes, viande et os... :-D

Voilà, prochain épisode (samedi... je vais m'y tenir, si, si) : Colonia.

Tour Antel
Ah et tiens, une photo de la tour Antel (du nom de l'entreprise publique de télécommunications).
L'anecdote, c'est que des études ont été menées pour remédier aux courants d'air importants que l'édifice crée et qui peuvent être très dangereux pour les gens. Le design de la tour fait qu'elle coupe les courants d'air en deux (pas autant que la faux de la Mort selon Terry Pratchett...lisez "Le faucheur" pour comprendre) entre autres.